Comment devenir garde à cheval / policier à cheval  Formation préparatoire ou pas ?


 


Nous sommes régulièrement confrontés aux questions suivantes :


  • - Comment intègre-t-on une brigade équestre ? En police ou gendarmerie ?
  • - Quel type de formation faut-il suivre ?
  • - Quelles sont les reconnaissances éventuelles ? ...


Nous allons donc tenter de faire la lumière sur ces différents questionnements.


Concernant les métiers :


Les métiers des forces de l’ordre sont, majoritairement mais pas systématiquement, soumis à la réussite d’un concours de la fonction publique. Les niveaux sont variables (en Gendarmerie par exemple) selon ce qui est visé (GAV, sous-officier) et parfois accessibles pour des contractuels (ASVP en PM ou maintenant en BE ONF).


Des métiers / postes à cheval peuvent être accessibles sur base d’entretiens de recrutement comme pour les stewards à cheval, gardes à cheval dans des parcs naturels, surveillant – patrouilleur environnemental, …


D’autres fonctions peuvent être sujettes à détenir préalablement une « qualification » comme garde particulier à cheval, agent de sécurité à cheval car on est avant tout soit garde particulier, soit agent de sécurité à pied avant d’utiliser le cheval comme « moyen de locomotion » à l’instar de n’importe quel autre véhicule (voiture, vtt, roller, ...).


L’ensemble des informations utiles peuvent être trouvées par ci par là sur le net ou dispensé lors d’une formation de garde à cheval – garde équestre.


Concernant les formations :


Quelques écoles – centres de formation existent en France, à l’instar de l’Académie Nationale de Gardes Equestres (A.N.G.E.), qui « préparent » à différentes fonctions mais pas de façon identique. Il est donc important de bien se renseigner et de savoir ce que l’on souhaite se fixer comme objectif professionnel et faire choix de la formation cohérente, pertinente en fonction du but.


Certaines formations durent entre 3 et 4 mois. Elles ont pour objectif de s’adresser à un public qui vise essentiellement la fonction d’agent de sécurité … à cheval. Dans ces centres, vous devez d’ailleurs obtenir votre autorisation du CNAPS car vous suivrez, durant +/- 5 – 6 semaines une formation « théorique » essentiellement portant sur le CQP-APS. Vous serez donc formé comme agent de sécurité et la partie « équestre » vous permettra, ou devrait vous permettre d’ « apprendre » à utiliser ce « moyen de locomotion » qu’est le cheval. Il est évident que 8 à 10 semaines supplémentaires pour appréhender tout ce qui peut tourner autour du cheval (sciences équestres, maréchalerie, secourisme équin, techniques d’interventions, techniques de patrouilles, …) peuvent s’avérer un peu court même lorsqu’on se présente à ce type de formation avec un Galop 7.


Vous avez ensuite des propositions sur des formations plus longues variant de 5 à 9 mois. La version la plus longue est actuellement celle de notre Académie avec 9 mois de formation.


Cette durée n’est certainement pas excessive lorsqu’il est question de mettre à niveau des élèves ne disposant que d’une expérience de centre équestre et ce, même pour des Galops 5 à 7 (il est clair que les anciens instructeurs - BEES 1, 2 et 3 - adhéreront à cette vision consistant à dire qu’on enseigne plus réellement l’équitation dans beaucoup de plus, privilégiant « l’animation » pour des raisons évidentes de rentabilité, compétition, passages d’examens).


S’approprier des matières juridiques, apprendre à faire un rapport objectif, concis et structuré avec pour objectif de pouvoir réussir un concours de la fonction publique et pas simplement à faire un rapport journalier ou rapport d’incident comme pourrait le faire simplement un agent de sécurité, demande un apprentissage ciblé.


Disposer d’une vision complète de la gestion d’un équidé, voire d’un pilier de chevaux avec des connaissances en bio-mécanique, éthologie, hippologie, secourisme équin, soins d’écuries, dentisterie, maréchalerie, ostéopathie, … cela ne peut s’apprendre en 2 voire même 3 mois.


L’ensemble des techniques professionnelles constitue également un pilier essentiel : des techniques de patrouilles (en sachant comment faire, quoi faire, …) aux techniques d’interventions (récupération d’individus en flagrant délit / flagrant crime, neutralisation, menottages, palpation, embarquement, dégagement sur attaques à mains armées ou projectiles, …), en passant par le tir à cheval, la gestion de foule, l’initiation au maintien de l’ordre, le dressage du cheval de police (bien plus complexe que d’essayer de faire marcher des chevaux sur des bouteilles ou à travers des bandes de rubalise), la gestion de la circulation routière, les actions sociales, … et tout ceci, vous l’aurez compris, ne peut se faire en 3 mois, ni 4 ou 5 d’ailleurs. L’apprentissage de ces techniques est, notamment, réalisable grâce à un matériel adapté parmi lequel nous trouvons un élément fondamental : la sangle de sécurité de Bajutsu Special Police que le directeur technique de l’A.N.G.E. a mise au point il y a 25 ans pour les formations spécialisées dédiées aux services de police à cheval (cf. photo d’illustration).


Il semble donc fondamental de bien se renseigner quand il est question de faire une école préparatoire. Quels sont les coûts ? Y compris le logement éventuel (ainsi que sa taille et commodités), les repas, les « suppléments », … ? Quelles sont les conditions de réussite ? Qui sont les formateurs ? Quelles sont leurs compétences ? A cet égard, nous avons accueilli en formation une élève ayant suivi des cours à connotation équestre dans une autre école qui était dispensé par un non-cavalier !!?? A quoi vous prépare exactement le cursus dispensé ? Y a-t-il des cours tous les jours ? Quels sont les congés ? …


Pour répondre à toutes ces questions les écoles organisent, en principe, des journées portes ouvertes. Ce qui peut d’ailleurs être une bonne occasion pour visiter les installations (de façon générale les écoles ne sont pas dans leurs « propres murs » - elles louent des salles de cours et des structures équestres). Au sein de notre Académie, en regard des échos qui nous sont parvenus, nous avons préféré privilégier des rencontres individuelles. Chaque candidat peut ainsi fixer un rendez-vous individuel lors duquel il pourra visiter nos propres installations (structures équestres, salles de cours et de loisirs, chambres/studios - si candidat à un logement), … et obtenir des réponses à toutes ses questions. Nous pensons que cette version est la plus adaptée car elle permet de personnaliser l’approche et d’être à l’écoute du candidat qui, souvent, à de très nombreuses questions.


Les reconnaissances – obligation de faire une formation :


S’il n’est pas obligatoire de suivre une formation pour intégrer un service, il semble toutefois évident qu’il s’agit d’un atout primordial.


Si l’objectif est d’intégrer un service moyennant la réussite d’un concours de la fonction publique, ne pas y être préparé peut s’avérer catastrophique en termes de résultats. D’autre part, certaines formations préparatoires vendues sur le net avoisinent déjà les 1500 €, vous imaginez l’économie réalisée lorsque ceci fait déjà partie du cursus de l’école !


Une formation reste un bon moyen qui permet de se rendre compte de la réalité de terrain, sans vivre une déception quand on intègre un service et que la réalité ne correspond pas à l’image qu’on en avait.


En outre, et nous le vivons au quotidien au sein de notre Académie, les services officiels qui recrutent ou qui nous proposent de prendre nos stagiaires, privilégient le recrutement de stagiaires formés car ceci fait déjà l’ « économie » d’une dépense d’énergie, de temps et de coûts en matière de formation professionnelle. Le nouveau collègue / collaborateur peut directement être opérationnel sur le terrain. Chaque professionnel du secteur s’accordant sur le fait que, même avec un Galop 7 de club, on est parfois à des années lumières des compétences, savoirs et savoir-faire requis au métier de garde à cheval. Mais là encore, si un recruteur posera son choix, inévitablement, sur un candidat disposant d’une formation préparatoire, la majorité de ces professionnels savent aujourd’hui qu’il existe différents types de formations et qu’elles ne proposent pas toutes le même cursus, la même durée ou les mêmes spécialités. Dès lors, lorsque ce choix s’offre à lui également, le recruteur potentiel risque fort probablement de choisir le candidat dont il sait qu’il a reçu la formation la plus complète … que feriez-vous à sa place ??


A titre de complément, notre Académie est la seule école à pouvoir revendiquer une expérience de formations auprès des services de police, police environnementale (ex : ONF) et sécurité privée à cheval depuis 1995 (France, Belgique, Maroc, USA, ...). Une partie de nos formateurs, et notre directeur technique, dispensent des formations en techniques professionnelles, pratiques policières, techniques de patrouilles, dressage du cheval de police, utilisation de l’arme à feu à cheval, … dans différentes unités de police montée. Les professionnels du secteur savent donc que lorsqu’un stagiaire sort diplômé de l’A.N.G.E. c’est qu’il a été formé par ces professionnels qui connaissent parfaitement la réalité de terrain.


En termes de reconnaissances, brevets d’Etat, … il n’existe AUCUNE formation officielle en France ! Toutes les formations de garde à cheval, garde équestre demeurent des formations dans des écoles privées avec pour seule reconnaissance le diplôme de l’école en question.


Attention de ne pas tomber dans le piège d’écoles qui annoncent des reconnaissances CNAPS, Ministère de l’Intérieur, … Il s’agit de facto d’une école où les stagiaires suivent une formation, en premier lieu, d’agent de sécurité privée (CQP-APS), avec le complément équestre. Toutes les écoles n’ont pas opté pour ce format car tous les stagiaires n’ont pas, et loin de là, pour unique ambition d’être agent de sécurité à cheval et d’autre part car cela majore le prix de la formation de +/- 1500 € (ce qui est le coût moyen pour suivre la formation « de base » d’agent de sécurité). Si l’objectif n’est pas de devenir agent de sécurité … à cheval … ou à pied, ce n’est pas forcément de ce type de formation dont le candidat à besoin. Au sein de l’A.N.G.E. nous avons privilégié un partenariat avec des organismes agréés CNAPS qui peuvent, pour un éventuel candidat désireux de devenir agent de sécurité, proposer un tarif privilégié, sans pour autant “pénaliser” toute une promotion de candidats d’un surcoût inutile pour la majorité qui se présente en général dans notre école soit pour rejoindre un service de police à cheval, soit une brigade équestre dédiée à la surveillance environnementale.


En tout état de cause, il est important de poser TOUTES les questions préalablement car ensuite c’est plus compliqué … et souvent trop tard (à moins de se retrouver dans la situation d’une de ces stagiaires qui se rendant compte après 15 jours de formation dans une autre école qu’elle avait fait un mauvais choix pour ensuite s’inscrire dans notre Académie). Et là encore, il est important de s’informer des conditions de payement, de remboursement, …


Certaines écoles peuvent, par contre, dispenser des matières faisant l’objet de modules de reconnus (garde assermenté, secourisme, …) ou d’une reconnaissance propre (c’est le cas de notre Académie avec une reconnaissance de la Fédération Belge d’Equitation qui délivre un brevet de garde équestre fédéral aux stagiaires belges ou souhaitant exercer en Belgique – l’A.N.G.E. accueille, potentiellement, des stagiaires pouvant venir de l’ensemble de la francophonie pour suivre le cursus de 9 mois).


Il est également utile de se renseigner sur les perspectives de stage en immersion professionnelle au sein d’une brigade équestre et offres d’emplois relayées par les écoles. En effet, certaines acceptent des stages en fonction pédestre, ce qui peut sembler incohérent en regard de l’objectif. D’autres sont en perpétuelle recherche de lieux de stage car reçoivent peu de propositions d’accueillir des élèves “peu formés” (programme court). Au sein de l’A.N.G.E. nous avons la chance de recevoir beaucoup plus de demandes de stages et d’offres d’emplois d’unités équestres que nous n’avons d’élèves (car nous avons également choisi de limiter le nombre de participants par session pour une raison évidente de qualité pédagogique). Nous profitons d’ailleurs de cet article pour leur présenter, publiquement, tous nos remerciements et notre gratitude pour la confiance qu’ils nous accordent, et certains depuis de très nombreuses années.


 

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